Une fois l’an, la fête de Vu Lan célèbrent le 15ème jour du 7ème mois lunaire, cette grande fête bouddhiste que les Vietnamiens. C’est l’occasion de se souvenir des ancêtres et d’exprimer le respect dû aux grands-parents et aux parents.
L’idée originale de cette cérémonie est présente dans la légende de Maudgalyayana, appelé Muc Kien Lien au Vietnam, l’un des 10 grands étudiants de Bouddha, ainsi que dans le Soutra Ullambana (Les Dits de Bouddha le Soutra Ullambana) traduit en chinois par Dharmarakya au troisième siècle et devenu très populaire au Vietnam.
Muc Kien Lien, après avoir atteint l’illumination bouddhiste, descendit aux enfers pour voir sa mère, et fut témoin des châtiments qu’elle encourait. A chaque bol de riz que Muc Kien Lien lui faisait manger, la bouche de Thanh De se muait en flamme. Muc Kien Lien alla voir Bouddha et lui demanda la grâce de sa mère.
Le Bouddha lui dit alors que seul l’effort combiné de tous les moines bouddhistes pourrait apaiser les souffrances de la tourmentée.
Muc Kien Lien suivi ces ordres : il dressa un autel en hommage à Bouddha tout en faisant régulièrement l’aumône. Thanh De – sa mère prit conscience de ce qu’étaient la souffrance, la faim et la soif et eut des remords quant à son comportement sur Terre. La piété de Muc Kien Lien remua la porte du Ciel. Le père céleste réexamina le cas de Thanh De et l’acquitta. Il fut permis à Muc Kien Lien de descendre en enfer pour ramener sa mère à la vie. Par la suite, Thanh De honora Bouddha, respecta les bonzes et secourut les pauvres.
Ce jour-là, les Vietnamiens préparent des papiers dorés, des offrandes de nourriture, du riz, du sel et des cadeaux pour les ancêtres et les âmes errantes des morts oubliés. Ils vont également à la pagode pour prier. Pour exprimer leur admiration et leur gratitude envers leurs mères, les Vietnamiens, bouddhistes ou non, portent une rose sur leurs habits – rouge si leurs parents sont en vie, blanche s’ils sont décédés. La rose est en effet le symbole de l’amour et du partage entre les parents et leurs enfants malgré leur statut social.
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