L’artisanat traditionnel du Vietnam est connu pour sa longue histoire et sa qualité en termes de l’originalité et l’ingéniosité de produits qui sont très bien appréciés dans le pays comme à l’étranger. Des nombreux métiers artisanaux sont toujours conservés et transmis de génération en génération jusqu’à nos jours
Actuellement, Vietnam possède près 2000 villages artisanaux dont les plus célèbres sont:
Le village de la soie Van Phuc
Situé au district de Ha Dong, à 10 km du centre de Hanoi, le village de Van Phuc est considéré comme un ruban de soie qui s’étend au bord de la rivière Nhue. Il est connu pour le tissage de la soie traditionnelle « Lua Ha Dong ».
La soie de Van Phuc est belle, durable, légère, fine et très douce, dont elle est très prisée sur les marchés domestiques et internationaux. Dans les foires internationales à Marseille (1931) et Paris (1938), elle a été évaluée comme les fins produits de l’indochine française.
La plupart des familles du village (60 % du total) vivent du tissage. En cette raison, chaque année, Van Phuc donne au marché de 2,5 à 3 millions de m2 de soie, ce qui prend 63% la recette totale du village. Aujourd’hui, Van Phuc abrite 1000 marchines de tissage et 400 employés.
Depuis 10 ans, le village de la soie de Van Phuc devient une destination préférée pour les voyageurs, surtout des étrangers. Vous pourrez surement contempler des superbes rubans de soie et chercher à comprendre son processus de production en faisant un voyage au Vietnam.
Le village de céramique de Bat Trang
Située sur la rive gauche du fleuve Rouge, à environ 10km du centre d’Hanoi, le village de céramique de Bat Trang est connu depuis longtemps pour ses produits de poterie qui sont beaux, originaux, et en haute qualité. Il est aussi l’une des grandes fiertés de la culture d’Hanoi. Comme un ancien village de céramique le plus célèbre du Vietnam, les produits de Bat Trang se vendent dans plusieurs marchés étrangers.
L’histoire millénaire de ce village est strictement liée à la naissance de l’ancienne capitale de Thang Long. Le village bénéficie plusieurs avantages géographiques, notamment des voies de communications terrestres et fluviales aisées, qui ont favorisé son épanouissant. Le métier de céramique de Bat Trang donne une grande contribution à l’économie régionale.
Le métier de poterie de Bat Trang est né en l’an 1100. Au début, on fait des céramiques blanches. Après, on les fabriquait avec la terre rouge, couverte d’argile blanche. La beauté des produits de Bat Trang présente à travers sa finesse et sa capacité de recevoir divers sortes d’émaux. La couleur d’émail de fond est particulièrement importante car c’est elle qui donne l’originalité d’un produit céramique.
Ces dernières années, Bat Trang cherche sans cesse à améliorer la qualité et le style de ses produits en visant à s’adapter aux goûts de nombreux clients. Les artisans s’efforcent de créer des articles plus contemporains très bien appréciés au Vietnam comme à l’étranger.
Le village des estampes de Dong Ho
Le village de Dong Ho, dans le district de Thuan Thanh, province de Bac Ninh (au nord du Vietnam), est célèbre pour sa longue tradition de production des fameuses estampes populaires de Dong Ho qui sont omniprésentes dans les poèmes, chants et œuvres littéraires.
La peinture de Dong Ho est faite selon la technique de « đơn tuyến bình đồ » transmise de génération en génération (ligne unique et motif simple), dont elle se présente le simple, le charme d’une peinture folklorique. Elle ne respecte pas les lois de la perspective, mais exprime plutôt une méthode d’observation selon différents angles.
Les matières faites de peinture ont crées sa propre originalité. Les artisans utilisent de nombreuses planches gravées dont chacune imprime successivement des couleurs naturelles sur le spécial papier nommé « Dzo ». Les couleurs de peintures sont raffinées de différents types de feuilles d’arbres et des matériaux naturels : les feuilles de bambou brûlées pour le noir, les feuilles de cajeput pour le vert, le cuivre pour le bleu de rouille, des coquilles broyées mélangées avec de la pâte pour le blanc,…
Les estampes de Dong Ho s’expriment des vœux de bonne chance, de personnages historiques aux activités quotidiennes en passant par les allégories folkloriques comme : la cueillette de la noix de coco, la procession du tambour ou le musicien qui guide les buffles en jouant de la flûte,…
Actuellement, la fabrication des estampes populaires artisanales traverse une crise et subit la concurrence de la fabrication des papiers votifs, plus facilement rémunératrice. Les vieux maitres s’attachent à sauvegarder la matériel ancien et tentent de former des élèves.
En conservant des valeurs culturelles particulières, les estampes populaires de Dong Ho sont en route pour l’Unesco en tant que patrimoine immatériel de l’Humanité de la période 2012-2016.
N’hésitez pas à faire un voyage au Vietnam pour découvrir les artisanats originaux du Vietnam en visitant les villages des métiers traditionnels.
Le village de poterie de Dong Trieu
Situé sur la route nationale 18 qui relie Hanoi à la province de Quang Ninh, Dong Trieu est célèbre pour ses produits de poterie au niveau ingénieux.
Tous les produits de Dong Trieu sont la plupart des objets quotidiens en céramique, manuellement fait par des artisanats qualifiés en observant règlement le processus de production :
Le traitement des matières premières
Les matières premières constituées de terres argileuses sont broyées avec de l’eau. Ces broyeurs ont succédé aux moulins à meules de grès. Ces machines permettent d’obtenir la finesse du grain souhaitée. La matière obtenue est filtrée puis pressée dans des filtres presse. La terre subit ensuite une dernière opération : le désaérage. La pâte sort de la machine sous forme de « boudins », qui sont ensuite découpés en petites galettes rondes appelées « camemberts ». La terre est alors prête à être façonnée.
Le façonnage
L’artisan peut se servir d’un tour ou il peut aussi utiliser la technique du moulage, soit par pressage, soit par coulage. La pâte à porcelaine est alors liquéfiée et versée dans un moule. Par capillarité, l’eau contenue dans la pâte pénètre dans le plâtre, provoquant le durcissement progressif des bords. Dès que l’on a obtenu l’épaisseur voulue, on rejette le surplus de la pâte appelée dans ce cas « barbotine ».
La décoration
La polychromie est obtenue grâce à des oxydes métalliques ; chaque oxyde donne une ou plusieurs couleurs après cuisson. Les oxydes de base sont le cobalt qui produit le bleu, le cuivre qui peut se transformer en vert ou en turquoise, le fer qui peut donner du jaune ou du rouge, le manganèse qui donne les bruns ; le rose, ou pourpre, est obtenu par le chlorure d’or.
En utilisant de ces couleur, on dessine en main sur les produits en imitant les formules données ou en fonction des demandes du client.
La cuisson
La cuisson d’une céramique se singularise par son irréversibilité absolue.
Avant d’être décorés, les objets subissent une première cuisson (à 900oC), dont le but est de sécher l’objet déjà façonné, avant d’être émaillé.
La cuisson de la porcelaine dure doit atteindre 1350oC. L’installation des pièces dans le four est délicate. Afin d’empêcher l’affaissement des objets en porcelaine, on les place dans des étuis en terre réfractaire ou « gazettes » qui sont ensuite facilement empilées.
Aujourd’hui, le village de céramique de Dong Trieu qui donne de plus en plus au marché les produits à haut qualité et esthétiques, devient une destination attirante d’un tour de village artisanal. Un circuit du Vietnam, les visiteurs auront l’occasion de découvrir la culture originale du Vietnam qui se présente à travers des villages artisanaux traditionnels.
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