Les Banas, vivent dans l’est de la chaîne de montagnes Truong Son, dans les trois provinces de Gia Lai, Binh Dinh et Phu Yen. Cette ethnie minoritaire possède trois gros festivals: le festival du riz nouveau, le bo ma (Fexhumation et le déplacement des restes des ancêtres), et le festival du sacrifice du buffle.
Ce dernier, bien ne que n’ayant pas lieu tous les ans est de loin le plus important. Il est organisé pour remercier la Terre et le Ciel de leurs bienfaits ainsi que d’épargner les Banas de la maladie et des grands fléaux touchant les récoltes et les animaux domestiques., Les Banas organisent une cérémonie visant à honorer Giang (Dieu) et promettent de lui sacrifier un buffle.
Tous les 3 ans, en préparation du festival, les villageois préparent un buffle, 3 ou 4 vaches et 5 ou 7 cochons, des douzaines de poulets et des centaines de jarres d’alcool, ainsi que 30 boîtes de riz à partager avec les invités qui se joignent à la fête. Ils construisent aussi une colonne pour le sacrifice du buffle. Le patriarche du village choisit l’endroit où va être édifiée la colonne et plante un arbre pour marquer l’emplacement.
Lorsque cet arbre bourgeonne, les villageois choisissent un jour de bon augure pour enfoncer un pieux près de la colonne et ils y fixent des planches. Au sommet de cet édifice, ils placent un autel dédié à leur dieu. On recouvre l’autel de tissus et on le décore d’images colorées faites sur des bamb us sauvages, garnis de franges.
Le festival s’étend sur trois jours. Le premier jour, trois coups de gongs ouvrent les festivités et se répercutent dans les montagnes et les forêts. Puis, le saint homme procède à la cérémonie dans le nha rong (la maison communale). Les principales offrandes consistent en une grosse jarre d’alcool ventrue et en un cochon vivant, placé au centre de la maison communale, avec la tête tournée vers le soleil. Tout le monde boit et on conduit alors le buffle vers la colonne.
Dans l’après-midi, les villageois accueillent les visiteurs avec des danses, aux sons des gongs et des chants populaires. Hôtes et invités festoient ensemble. Garçons et filles dansent et échangent des chansons d’amour.
Le second jour, les villageois désignent un jeune homme qui doit symboliquement poignarder le buffle. S’ensuit alors une procession qui mène le buffle à la maison communale, où il restera pour une nuit et sera adoré. Un grand banquet de célébration débute alors, où tout le monde danse main dans la main au rythme des gongs, alors que les bruits de la fête résonnent dans la montagne.
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