Pagode à pilier unique, un des monuments emblématiques de Hanoi.
Selon le recensement du Service de la culture, des sports et du tourisme de Hanoi, la capitale possède 5.175 vestiges dont 2.209 classés, et notamment les deux patrimoines mondiaux que sont la Cité impériale de Thang Long et les 82 stèles des Docteurs du temple de la Littérature.
Hanoi est ainsi la première localité du Vietnam en termes de patrimoine. Toutefois, près de 600 d’entre eux qui sont gravement dégradés nécessitent une restauration d’urgence, ce qui implique de trouver de nouvelles sources de financement, le budget de la capitale ne pouvant à lui seul suffir.
Par exemple, la pagode à pilier unique qui a près de 1.000 ans, connue à l’étranger comme la pagode à pilier unique, a été restaurée plusieurs fois mais, aujourd’hui, quelques arbalétriers en bois sont détériorés et son toit est troué. Le Comité populaire de l’arrondissement de Ba Dinh, en coordination avec les secteurs concernés, a élaboré un projet de restauration générale, sans pouvoir toutefois le mettre en œuvre jusqu’à aujourd’hui.
La pagode Vinh Khanh du quartier de Liêu Giai, dans l’arrondissement de Ba Dinh, est dans une situation similaire, de même que la maison Mâu – dédiée à la mère, la pagode Dâu dans la commune de Nguyên Trai du district de Thuong Tin, la maison commune Van Khuê dans la commune de Xuân Son du chef-lieu lieu de Son Tây, lesquels pourraient s’effondrer n’importe quand.
Une somme colossale pour la restauration
Chacun de ces vestiges représente un investissement moyen de près de 10 milliards de dôngs. C’est dire que ces 600 vestiges nécessitent un total d’environ 6.000 milliards de dôngs pour être sauvés. Une somme colossale que la ville n’a pas. Sauver ces patrimoines de la capitale nécessite donc la participation de l’ensemble de la société.
Ces dernières années, Hanoi s’efforce d’ores et déjà de restaurer et de valoriser ses vestiges historiques et culturels.
«Avec un tel nombre de vestiges dans cet état, il n’est pas possible de les restaurer en même temps, il faut donc définir des priorités pour s’occuper de ceux qui sont les gravement dégradés», a indiqué Nguyên Doan Tuân, chef du Comité de gestion des vestiges de la capitale millénaire.
Concrètement, dans la période 2013-2015, la ville financera la restauration de 68 vestiges pour un coût prévisionnel de 304 milliards de dôngs financé à 60 % par le budget municipal et à 40 % par celui de l’État. Par la suite, les restaurations se poursuivront période par période.
Préserver l’âme de la Thang Long d’autrefois
D’après le directeur du Service de la culture, des sports et du tourisme de Hanoi, Tô Van Dông, il est impossible de mener de front la restauration et la préservation des vestiges, cela ne peut être fait que progressivement. Dans l’attente, et en dehors de renforcer l’évolution de leur état et de prendre des mesures conservatoires, il faudrait les Vietnamiens à davantage participer à la restauration et la préservation de ce patrimoine. Le service a également proposé au Comité populaire de créer un fonds de restauration et de préservation des vestiges.
Les vestiges font partie de l’âme de la capitale millénaire et les sauver n’est rien d’autre que de préserver l’âme de la Thang Long d’autrefois afin que les jeunes générations et celles à venir puissent comprendre leurs origines, d’après un chercheur en culture.
Source: CVN
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