La Fête Bu Brah Mpêr Bon ou la fête d’invocation de la pluie de l’ethnie minoritaire M’Nông, vivant sur les Hauts Plateaux du Centre (Tây Nguyên), se déroule, chaque année, à la fin du troisième mois selon le calendrier lunaire. La fête joue un rôle important dans la vie spirituelle de la communauté des M’Nông et fait partie de leur trésor culturel.
L’événement a pour but d’implorer la protection du Ciel, des divinités, et des ancêtres, de bannir les fantômes qui nuisent aux villageois et de formuler leurs vœux d’un temps clément, d’une récolte abondante et d’une vie prospère.
Le rite est présidé par le chef du village. Les habitants du hameau préparent ensemble un grand plateau d’offrande comprenant du riz, des charbons de bois, une paire de défenses d’éléphants, un corne de rhinocéros en bois, une feuille de bétel, un quartier de noix d’arec, des fruits, de l’alcool, des spécialités de la région et un tigre sculpté en bois.
En outre, un mât rituel, ou « cây nêu » en vietnamien, est érigé à côté de la porte du hameau. Il s’agit d’une longue perche, de 5 à 7 mètres, d’un bambou précis, au sommet duquel on fixe une figurine de paille ou de papier, des cloches pour symboliser le bonheur ou des plumes de poulet pour la puissance naturelle…
En plus d’être un objet sacré supposé chasser les âmes maléfiques, cette perche rituelle symbolise le bonheur, la santé et la vie paisible pour les foyers du village.
Après le rite, le chef du village organise des réjouissances populaires avec des spectacles de chant et de danse, sans oublier des jeux folkloriques stimulés par le son des gongs du Tây Nguyên.
Voici quelques images de la Fête Bu Brah Mpêr Bon des M’Nông, restaurée par des artisans en provenance de la province de Gia Lai (sur les Hauts Plateaux du Centre), dans le cadre du Programme «Le mois de mars, saison où les abeilles cherchent du miel – Futaie du Tây Nguyên», tenu du 25 au 27 mars au Village culturel et touristique des ethnies du Vietnam, en banlieue de Hanoi:

Ils goûtent ensemble du ruou can (alcool de riz fermenté que l’on sirote collectivement à l’aide de tiges de bambou.
Source: NDEL
Commentaires récents