Les hauts plateaux du Nord-ouest, éloignés et difficilement accessibles, abritent par contre nombreux sites populaires comme Sapa, Moc Chau, Mu Cang Chai…et également des ethnies minoritaires d’Y Ty qui préservent un mode de vie simple, habitant dans des villages typiques.
Pour y venir, la route est vraiment tortueuse et accidentée, accessible pas en voiture mais en moto. Située dans le district Bat Xat de Lao Cai d’une hauteur de 2000m, la commune Y Ty se localise sur le versant des montagnes Nhiu Co San avec un sommet de 2.700 m, expliquant son caractère nuageux presque toute l’année.
De loin, s’entrevoient dans les nuages les paillotes médiocres, dressant un aperçu séduisant, donnant aux touristes l’impression de s’évader du monde ordinaire et de vivre un autre tout séparé, avec des hommes gentils et aimables.
Peuplé actuellement de 15 villages avec près de 700 foyers, Y Ty comptent environ 900 habitants d’ethnie Ha Nhi qui est parmi la moins nombreuse du pays, vivant tous les mois dans le brouillard et un froid rigoureux. C’est la raison pour laquelle, on constate que le mur des maisons locales est d’une épaisseur importante d’un empan pour se protéger contre un froid piquant.
La construction des murs d’une maison nécessite normalement entre 2 ou 3 mois. L’homme en bonne forme s’occupe du déterrement, de l’abattage en forêt pour le pilier tandis que la femme se charge de la coupure de paille pour la toiture et d’autres supports de bricolage. À l’heure actuelle, des toits de paille sont plutôt clairsemés, se remplaçant par fibrociments ou en tôle anti-chaleur.
Assez tôt, les Ha Nhi ont fait leur apparition depuis plus de 300 ans. Après implantés dans les zones montagneuses, ils construisent des villages et avec d’autres ethnies, continuent ensemble les travaux d’exploitation et la protection des frontières du pays.
Le tourisme dans les régions montagneuses du Nord connaît ces derniers temps un fort développement avec une montée sans cesse d’arrivants. On y vient pour apprécier le paysage pittoresque des villages avec des maisons en torchis côtoyées sur le versant des montagnes, respirer de l’air pur du « paradis Y Ty » et appréhender le mode de vie simple des Ha Nhi.
Les locaux ont la tradition de pratiquer la culture des rizières en terrasse et la construction des canaux et bagages pour la subvention en eau. Il est à remarquer que depuis le semis jusqu’à la récolte, sans aucune mécanisation, tous s’exécutent manuellement. Les touristes font normalement preuve d’un grand enthousiasme à l’égard de l’ambiance de vie quotidienne des minorités, se dépêchant à la prise de vue puisque tout est mémorable.
Une image impressionnante mais mois fréquente ailleurs pour les touristes est qu’un petit enfant sur le dos de la mère qui travaille dans les champs ou font des tâches ménagères. Cela suffit de montrer l’amour immense de la mère montagneuse pour son enfant.
Une fois venir, il ne faut pas manquer de se lever de très bonne heure pour visiter les marchés de montagne d’Y Ty qui restent floues dans la blanche couverture de la brume parée de l’abondance de brocatelles des costumes minoritaires. On met en vente principalement les légumes et fruits de leur propre culture, s’y ajoutant aussi d’autres apportés de la plaine.

Des costumes multicolores contribuant à l’embellissement des marchés de montagne d’Y Ty – Photo par Hoang Mai.
Les Ha Nhi ont un grand respect vis-à-vis du génie du Feu qu’ils accueillent chez soi, une fois la maison construite, pour s’assurer que le feu n’y éteint jamais. Le génie du Feu, une grande pierre choisie dans la montagne, est rapportée et mise au bout de la cuisine. Le patron invite ses proches à célébrer un festin de culte, une coutume assez similaire dans la plaine lorsqu’on a une nouvelle habitation.
Doté d’un climat pur et tempéré, sans problème de poussière et de pollution, avec une alimentation auto subventionnée dont le risque de toxiques est nul, tant de raisons expliquent certainement que les habitants montagneux en général et de commune Y Ty en particulier se portent toujours bien avec longévité.
Les vieux vivent si longtemps que se rappeler tous les descendants et même leur propre prénom, sont parfois impossible.

Une vieille avec des lunettes épaisses attentive à sa broderie de foulard/chemise – Photo par Arnaud
Les filles d’Y Ty, une fois mariées se revêtent des gros faux cheveux noirs autour de la tête, ce qui marque une particularité culturelle d’Ha Nhi.
Comme tout le monde le sait, selon le modèle matrilinéaire, la femme joue un rôle majeur dans la famille. C’est toujours la réalité quotidienne a Y Ty, comme la femme, main d’œuvre clé, prend soin des taches telles que : travaux champêtres, coupe de bois, élevage et culture…L’homme quant à lui, reste chez soi pour s’occuper des enfants, du bricolage, et boire de l’alcool. Il n’intervient qu’aux lourds travaux manuels que la femme n’en est pas capable.

L’homme d’Y Ty n’étant pas la main d’œuvre principale, reste prendre soin des enfants chez soi – Photo par BeoBeo
Pour les voyageurs, Y Ty reste une destination inséparable une fois venir en raison de sa beauté montagneuse charmante avec des francs et gentils hommes. Cette aventure apportera des mémoires sur la culture traditionnelle originale des Ha Nhi à travers leurs conditions de vie quotidienne simples mais pleines de bonheur, nous conduisant vers un autre monde totalement séparé de la vie d’ailleurs.
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