À la découverte de deux villages de métiers d’habillement

L’artisan-Nghiem-Van-Dat

L’artisan Nghiêm Van Dat qui a la passion pour la confection d’ao the.

Situé non loin du centre urbain, le village de Trach Xa, district de Ung Hoa, à Hanoi conserve encore les traits purs d’une zone rurale. Le village de Trach Xa est très connu depuis longtemps de par sa maîtrise du métier de confection d’ao dài (la tunique traditionnelle vietnamienne).

La confection de « ao dài » est le métier traditionnel de Trach Xa depuis très longtemps. Elle s’est transmise de génération en génération. Chaque famille a son propre secret, les vieux enseignent aux jeunes afin que les élites milliaires de ce métier se transmettent de génération en génération. L’ao dài favorise la délicatesse et la séduction de la femme tout autant que l’élégance et la générosité de l’homme.

Le métier de la confection d’ao dài se développait à Trach Xa durant les années 80 du XXe siècle. Nghiêm Van Dat est un des artisans qui confectionne l’ao the (la tunique traditionnelle du Vietnam destinée aux hommes). Tandis que la plupart des familles à Trach Xa fabriquent seulement l’ao dài. M. Nghiêm Van Dat fait partie de la 3e génération à confectionner l’ao the bien que l’ao dài soit surtout très demandée.

“Les étapes de la confection d’une ao dài et d’un ao the sont différentes. La confection d’ao the n’est entreprise que par un artisan très expérimenté”, a fait savoir Nghiêm Van Dat. L’originalité de l’ao dài Trach Xa est que la plupart des étapes de sa confection se font à la main. Chaque couture est tout à faire droite.

Il n’est pas trop difficile de trouver un village de confection d’ao dài dans l’ensemble du pays. Mais pour le turban (khan xêp), c’est le village de Giap Nhât, district de Nam Truc, province de Nam Dinh qui représente l’unique lieu dans le Nord où l’on fabrique encore ces turbans traditionnels.

Le turban accompagne l’ao dài (la tunique traditionnelle du Vietnam). Certes, l’ao dài peut se porter sans turban, mais ce dernier est obligatoire dans un certain nombre de circonstances, comme dans les cérémonies culturelles des fêtes de village, les fiançailles, les mariages ou dans la cérémonie de la longévité (où l’on souhaite longue vie aux anciens).

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La fabrication des turbans dans le village de Giap Nhât.

Pour l’histoire du métier de fabrication des turbans de Giap Nhât, même les plus âgés des villageois peinent à répondre. Mais une chose est sûre, il se transmet de génération en génération.

Selon Vu Van Ninh, artisan du village de Giap Nhât, la complexité d’un turban décidera de son prix. En fait, la minutie et le savoir-faire bien rodé sont nécessaires à toutes les étapes de la fabrication, qui sont au nombre de sept. Mais les plus importantes sont toujours réalisées à la main: coudre l’étoffe, l’enrouler sur le moule, peindre les motifs…La fabrication est en grande partie manuelle.

Lors des cérémonies de longévité ou de culte des génies, il faut respecter des règles strictes concernant la couleur du turban. Le noir pour les personnes avant leurs 70 ans, rouge de 70 à 89 ans, et jaune au-delà, a expliqué Vu Van Ninh.

Malgré la pénibilité du travail, les villageois de Trach Xa et de Giap Nhât n’ont pas abandonné leurs métiers traditionnels. Pour eux, la chose la plus importante est de préserver la valeur culturelle traditionnelle de nombreuses générations.

Source: NDEL

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